Langue vernaculaire : langue parlée seulement à l'intérieur d'une communauté (par opposition à langue véhiculaire).
Chaque discipline possède son jargon, souvent incompréhensible pour les non avertis. L'Atelier de Poésie Vernaculaire veut créer des textes à partir de ces vocabulaires particuliers. L'Atelier veut rendre visite à toutes les disciplines (enseignements, mais aussi savoirs-faire techniques, langue administrative). Entendre les termes particuliers, les comprendre, mais surtout les détourner, les faire sonner, créer du jeu.
Afin de rendre l'écriture fertile, nous proposerons des règles d'écriture et des thématiques d'écriture : poésie de louange, poésie érotique, haïku, poésie de malédiction ; ainsi que des techniques d'écriture : tirage au sort des termes à employer, voisinage dans le dictionnaire, etc… L'atelier s'organisera en deux temps ; une collecte de mots et vocabulaire sur le territoire de l'université suivi d'un temps d'écriture plus intense avec un petit groupe (maximum 10) de volontaires motivés à cet exercice.
Les écrits qui résulteront de cet atelier seront déclamés lors de la cérémonie du 5 Avril et pourront aussi prendre d'autres formes (T-shirt....). Ils seront aussi réunis dans le Cabinet.
Exemple d'hymes :
- Ô Canada! Terre de nos aïeux,
- Ton front est ceint de fleurons glorieux!
- Car ton bras sait porter l'épée,
- Il sait porter la croix!
- Ton histoire est une épopée
- Des plus brillants exploits.
- Et ta valeur, de foi trempée,
- Protégera nos foyers et nos droits,
- Protégera nos foyers et nos droits.
- Sous l'œil de Dieu, près du fleuve géant,
- Le Canadien grandit en espérant.
- Il est né d'une race fière,
- Béni fut son berceau.
- Le ciel a marqué sa carrière
- Dans ce monde nouveau.
- Toujours guidé par sa lumière,
- Il gardera l'honneur de son drapeau,
- Il gardera l'honneur de son drapeau.
- De son patron, précurseur du vrai Dieu,
- Il porte au front l'auréole de feu.
- Ennemi de la tyrannie
- Mais plein de loyauté,
- Il veut garder dans l'harmonie,
- Sa fière liberté;
- Et par l'effort de son génie,
- Sur notre sol asseoir la vérité,
- Sur notre sol asseoir la vérité.
- Amour sacré du trône et de l'autel,
- Remplis nos cœurs de ton souffle immortel!
- Parmi les races étrangères,
- Notre guide est la loi :
- Sachons être un peuple de frères,
- Sous le joug de la foi.
- Et répétons, comme nos pères,
- Le cri vainqueur : « Pour le Christ et le roi! »
- Le cri vainqueur : « Pour le Christ et le roi! ».
Bon, j'en mets qu'un, vous voyez comment ça peut être marrant absurde et touchant si on change des mots, non?
Finir la cérémonie par un karaoké, une éloge général au savoir à la culture, à l’humanité ...
Sonnets luxurieux de l’Arétin, XVIe siècle.
C’est la première œuvre érotique des temps modernes
illustré par le peintre Giulio Romano (1492-1546)
la première posture :
« Puisque c’est pour baiser que l’on nous mit ici,
Baisons, mais baisons donc et foutons-nous sans cesse,
Toi tu aimes le noeud, moi je chéris la fesse
Le monde serait con s’il n’en était ainsi.»
ça c'est du vernaculaire!
J'ai vu des ETAGERES DE THESES qui sont impressionnantes. Pour la poésie vernaculaire, on aurait de quoi faire rien qu'avec les titres des thèses.
REMARQUE : Ce qui m'intéresse chez les ondodentistes, c'est que les dents, c'est l'intérieur du corps.
Les dents, c'est pas des os. Elles naissent, vivent et meurent.
Pour les dents, on parle de cavité. Pour les grottes aussi. Les dents ont été bouchées depuis toujours, cf./ wiki vite fait sur l'ondodentie, ce que je disais la dernière fois : le sucre, l'or, l'argent, les fraises en silex et les cacas de chauve souris.
Pour le vocabulaire particulier d'une caste ou d'un métier on dit : langage vernaculaire. Comme l'habitat qui se fabrique avec les matériaux du pays (le contraire c'est le langage véhiculaire).
Si on fait de la poésie avec le langage vernaculaire des dentistes et qu'on enduit tout ça des substances qui bouchent les cavités.
la bouche aussi, dans laquelle il y a les dents et par laquelle sort la poésie, la bouche, donc est une cavité du corps.
Peut-on créer une sorte de GLOSSOLALIE avec un montage video d'un cours?
« La glossolalie est un trouble du langage (du point de vue sémantique) qu’il
est possible d’observer chez certains patients souffrant de maladies mentales
telles qu’un délire, une paranoïa ou une mégalomanie.Ces individus s’imaginent
avoir inventé un nouveau langage.
La glossolalie se caractérise par l’utilisation systématique de néologismes (mots
inventés, nouveaux mots) ce qui aboutit à un pseudolangage (que l’on peut appeler
également paralangage). En fait, le patient (schizophrène le plus souvent)
est capable d’inventer un langage proche du langage habituel mais totalement
inventé et bientôt incompréhensible.
La glossomanie est un pseudo-langage s’apparentant essentiellement à une
activité de jeux avec les mots ou les phonèmes et qui s’observe au cours de
certaines manies ou excitations délirantes. Le phonème est l’unité fondamentale
correspondant au son du langage. Il s’agit de segments indécomposables, insécables
(que l’on ne peut pas partager). »
in Encyclopédie vulgaris-médical.
et surtout voir éric bullot qui parle de son film "glossolalie" on : http://video.riam.info/02/erik_bullot.mov
LA MAGIE DE LA PAROLE : formules récitées ou chantée et voir les arts dit phonétiques
+ la magie de la parole : Pas de poésie sans pieds or les "pieds" en poésie ont a voir avec des "pas" de danse avec un rythme.)
+ je cherche la définition de RAG dans rag time dance ou rag tree???? (car on pourrait organiser un Rag qq chose)
photogramme de Ellis Island de Meredith Monk
DIRE DE LA POÉSIE AVEC LE BÂTON À LA MAIN c'est une solution
-> depuis le début j'imagine que la personne qui dit la poésie peut choisir la distance entre elle et le bâton. ce serait une manière de laisser les gens se positionner par rapport à nos
propositions : loin, proche, distance moyenne. du coup, entre la personne qui dit le poème vernaculaire et le bâton, on peut inclure un instrument de mesure (un mètre), qui donne une indication
sur le rapport entre le poète et son bâton.
j'y pense parce que j'ai vu un super beau film de mérédith monk, sur ellis island (où là on mesurait les gens parce que ce sont des immigés : ça n'a pas le même sens, mais l'image était
très forte et polysémique)